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Jouez sur les côtes polynésiennes

Marshall Bédard par Marshall Bédard Temps de lecture : 3min
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Bien que les habitants de la Polynésie française n'aient pas le droit de jouer à des jeux de casino, cette restriction ne s'applique pas aux nombreuses personnes qui parcourent les eaux de cette région.

En effet, un décret ministériel récemment sorti les autorise à « poursuivre leur activité de casino à bord » des bateaux, et même depuis le quai.

Si vous posez aujourd'hui la question de savoir si les tables de jeu sont proscrites en Polynésie, il serait très difficile que l'on vous réponde par un simple « oui » ou « non », car ces deux réponses sont valables. Comment est-ce possible ? Depuis 2004, une certaine catégorie de navires (ceux qui ne possèdent pas d'immatriculation et qui n'obéissent pas à un calendrier fixe) est autorisée à héberger un casino pour offrir des jeux de pari, à condition que seules les personnes à bord et disposant d'un titre régulier puissent en profiter. Jusqu'ici cependant, ces paquebots n'avaient le droit d'ouvrir leurs établissements de pari que lorsqu'ils étaient à plus de 22 kilomètres des côtes. Dès que ces derniers investissaient la mer territoriale, un mode de fonctionnement leur était dicté par les autorités. En effet, les casinos étaient sommés de fermer dès que les navires approchaient des îles. Cet état de choses a poussé les sociétés de croisières, elles-mêmes sous la pression constante de leur clientèle, à réclamer le droit de continuer d'offrir des activités de pari même lorsque les bateaux sont sur le quai.

La question du positionnement des navires de croisière a été évoquée dans une étude menée par le CESC en mai 2013 à propos de l'impact que pouvait avoir la disponibilité des jeux de pari en Polynésie. Ce rapport indiquait que le gouvernement pouvait bel et bien délivrer des autorisations provisoires aux bateaux de croisière. Cela n'a cependant jamais été réalisé, à cause des nombreux doutes qui existaient par rapport au régime juridique des bateaux. Pour sortir de cette situation, il a finalement fallu, quelques années plus tard, demander l'avis du tribunal administratif sur la question. Le sujet est en effet un peu complexe en raison des dispositions de la loi quant à la législation qui peut être appliquée à un bateau étranger.

Un constat plutôt qu'une autorisation

Une décision a finalement été prise, le 24 décembre 2015, par décret ministériel. Il est important de préciser que cette dernière n'a pas été prise pour autoriser les paquebots étrangers à permettre à leurs passagers de continuer de profiter des jeux de casino en ligne lorsqu'ils accostent, mais plutôt pour « constater que les navires visés sont autorisés à poursuivre leurs activités de casino à bord, sous réserve que l'accès soit exclusivement limité aux passagers titulaires d'un titre de transport régulier ». L'arrêté va plus loin en citant les noms des navires de croisière qui devraient pouvoir parcourir la Polynésie d'ici octobre 2018.

C'est une excellente nouvelle pour les bateaux de croisière qui voient les demandes de leurs passagers prises en compte, et qui de surcroit ne sont plus tenus de stagner à 22 kilomètres des côtes afin de permettre à ces derniers de jouer à quelques parties et de lancer quelques rotations. Cela profite également à la Polynésie, en ce sens que les escales des navires iront désormais au-delà du seul jour auquel ces derniers étaient contraints, justement en raison de cette impossibilité de permettre à leurs clients de jouer sur le quai.

Les croisiéristes qui auront envie de jouer le soir pourront dorénavant le faire, d'autres auront même la possibilité de faire un tour en ville afin de gouter aux délices locaux. La satisfaction de ces croisiéristes était devenue une question cruciale, étant donné qu'ils sont nombreux à visiter chaque année la Polynésie et contribuent donc à booster les chiffres du tourisme. De plus, les contrôles sécuritaires et les règles d'accueil empêchent toute personne ne disposant pas d'un titre de transport de monter à bord. De cette façon, il y a très peu, voire pas du tout de risques qu'un Polynésien aille parier son argent durement gagné sur l'un de ces bateaux.

30 navires pour plus de 700 escales en 2016

Le calendrier des croisières de 2016 est déjà connu. En réalité, ce dernier est établi trois années à l'avance, et est à mettre à l'actif des compagnies de croisières qui doivent parcourir les eaux internationales. Ainsi, les eaux polynésiennes seront investies par 30 navires en 2016. Il s'agit entre autres de : l'Explorer of the seas, l'Amsterdam, l'Insignia, l'Europa 2, l'Hanseatic, l'Abatros, l'Ocean Dream, l'Arcadia, l'Artania, le Sea princess, le Westerdam, le Marina, le Black Watch, le Radiance of the seas, le Carnival legend, le Sun princess, le Costa Luminosa, le Queen Mary 2, le Golden princess, le Solstice, le Seabourn Odyssey, le Silver Whisper, le Dawn princess, le Crown princess, le Crystal symphony, le Costa atlantica et le Millenium, etc.

Ces 30 bateaux assureront 721 croisières, et l'itinéraire le plus suivi en Polynésie fait des escales à Bora Bora, à Moorea et à Tahiti. Quelques bateaux atteignent Tahaa, Raiatea, Rangiroa et Huahine. En dehors du Gauguin, il y a peu de paquebots qui investissent les Marquises (Hiva Oa, Nuku Hiva, Fatu Hiva). Il y a rarement des escales aux îles Takapoto et Fakarava. Pour finir, plus rares sont les navires qui font escale à Te Paritua, à Nuku-nui et à Mangareva.

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